Un dessin vaut mieux qu'un long discours... wait what ?
Au fait,
Oui, j'ai oublié, je vais en Corse, à Bastia, afin de travailler en tant que volontaire dans un Service Civique aux missions très variées dont vous entendrez bientôt parler. En fait j'y suis déjà, depuis ce matin, où la première chose que j'ai faite, c'est de...
suspens,
marcher en dehors du Ferry afin d'accéder au centre ville.
" heinn, tout ça pour ça ?"
Alors je pars en direction de la place Saint-Nicolas, avec mes 20 kgs de bagage sur le dos ainsi qu'avec la sueur sur mon front qui est mon fidèle compagnon de voyage depuis Marseille, où je l'ai rencontrée grâce à un autre ami, Rayon de Soleil.
Là je me décide à prendre un café bien cor...
"wait for it"
sé.
Mais revenons un peu en arrière.
Hier soir, dans le Ferry, j'écris quelques notes.
Le départ, c'est une excitation surprenante. Le départ exacerbe les émotions. C'est la jouissante de se savoir en chemin pour un inconnu mystifié et taquin. Taquin parce que chaque jour qui s'écoule avant le départ te réserve une surprise.
Je suis dans le ferry. Cela fait maintenant deux heures que celui-ci à quitté Marseille. Le vrombissement des moteurs se répercute dans l'ensemble de mon corps qui vibre dans une douceur surprenante.
Je prends une douche, j'observe la flaque d'eau qui grandit sous mes pieds et qui glisse d'un bout à l'autre de la cabine en suivant les mouvements du bateau sur la mer agitée.
Un peu plus tôt, dans le port de la capital européenne, je remarque un voilier à trois mats, ou plutôt, je remarque trois mats qui surgissent de l'eau vers le ciel pendant que le reste du bateau git dans le fond du port. J'entend un riverain qui explique qu'il s'agit d'un vieux voilier destiné à être aménagé en restaurant flottant. Le vieux voilier, décidé à assumer son rôle jusqu'au bout et voyant l'âge le rattraper, ne se voit pas être transformé en réceptacle à victuaille. Il préfère se noyer.*
*Un proche dont je dévoilerai plus tard l'identité m'a appris à faire de la réalité une fiction joyeuse.
Merci à Clémence et à Lucile pour le temps qu'elles m'ont accordé à Marseille. Merci à Christophe pour son accueil, il était guide touristique dans une vie antérieure.
sans aucun souci
Déménager, à ce que j ai entendu, c'est comme un deuil. tu fais tes baggages, tu retrouves des objets qui te replongent dans de beaux souvenirs, ou que tu pensais plutôt bien cachés.
Je suis à 10 jours du départ.
Autour de moi, Il y a celles qui conseillent, ceux qui encouragent, ceux qui ont peur, ceux qui parlent du dernier attentat, de la dernière bombe, de la dernière plage sur laquelle ils ont oublié une sandale, ou deux, du GR20.
"-qu est ce que tu vas faire là-bas ? -qu est ce que tu fais après ?"
Je prend mon vélo avec moi*, même si je le préfère sous mes fesses que sur mon dos.
Demain soir on va discuter avec Coco**. J'aime me planter sur son canapé rouge avec un verre de rosé pendant qu'il prépare un plat bien a lui.
C'est lui le maestro qui veille à ce que personne ne s'endorme avant d'avoir fini son verre ou sa gamelle.
**Le prénom a été changé afin de ne pas garder son anonymat.
Merci à vous tous, pour votre soutien affectueux, amical, fraternel, maternel, paternel, soeurternel, pour votre oreille, pour vos conseils, vos sourires, vos doutes, vos interrogations, vos attentions dans leur ensemble, quand bien même vous ne vous en êtes pas rendu compte, ça a été le plus qu'il m'a fallu pour...
Presque Foncer la tête baissée: